
“Est-ce qu’on arrive à écraser une mouche avec un marteau ? Depuis le temps qu’on met des insecticides sur les cultures, on ne devrait plus avoir de pucerons, mais ce n’est pas ce qui se passe; en revanche, on a tué la biodiversité “
Frédéric EMARD, maire de la commune de Saint-Julien-de-l’Escap
A la vue des pesticides dans les eaux de surface et les nappes d’accompagnement, le maire de la commune de Saint-Julien-de-l’Escap a estimé qu’il fallait que certains montrent l’exemple en cessant d’utiliser des traitements chimiques.
Il a donc décidé en 2010 de mettre un terme à l’utilisation des pesticides sur sa commune pour traiter les adventices et de passer à un désherbage thermique et mécanique partout où cela était possible. L’adoption de la loi LABBE en 2017 a conforté Frédéric Emard dans cette démarche.
Ce changement de traitement a demandé une adaptation des techniques de travail des agents communaux, ce qui n’a pas été simple. En effet, il a fallu beaucoup de pédagogie et une formation approfondie car de telles techniques compliquent les choses. Il fut aussi nécessaire d’expliquer l’importance de la démarche (pour la préservation de la biodiversité, mais également de la santé des citoyens) afin de la faire accepter.
La commune a donc investi dans du matériel pour le désherbage mécanique. Ce type de matériel pourrait être acheté à plusieurs et partagé entre communes.
Une brosse hydraulique pour faire les bordures de trottoirs.
Attention : avec un revêtement bicouche, risque d’arrachement. A Saint-Julien-de-l’Escap, un enrobeur projeteur a été utilisé sur les bordures de trottoirs pour les solidifier et pouvoir désherber mécaniquement.
Un désherbeur mécanique tracté, utilisé pour les pistes cyclables, les allées piétonnes et le boulodrome de la commune.